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Adultes

Adultes protecteur-ices, anciennes victimes, professionnel-les sous pression... ou tout ça a la fois !?

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Nous avons besoin de nous ressourcer.

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Le simple fait de ne pas être dissocié, de ne pas être dans le déni en vivant dans une société de déni, le simple fait de chercher de l'aide, c'est déjà un acte de vie qui fait toute la différence.

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Se ressourcer, c'est résister. Et c'est permettre aux autres de se ressourcer, aussi dure que soit la situation, aussi infime que puisse vous sembler votre pouvoir sur le moment. Cela fait la différence.

Survivant-e / ancienne victime

On te croit.

Tu n'es pas seul-e.

C'est l'agresseur le/la coupable.

Tu as le droit d'être protégé-e.

On peut t'aider, on peut s'entraider.

Se protéger

Il y a différent moyen de se protéger. Couper les ponts, s'entourer de personnes protectrices, retrouver son autonomie matérielle...

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Porter plainte aussi, ou du moins poser une main courante.

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Se protéger en portant plainte, c'est aussi protéger d'autres personnes, surtout s'il s'agit d'enfants. Beaucoup d'agresseurs ne font pas qu'une seule victime.

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Vous pouvez faire appel à des conseils juridiques.

Prendre soin de soi / ne pas rester seul-e

Vous avez le droit à des soins adaptés :

Les soins en psychotrauma sont multiples... et souvent chers. En général, ils incluent la reconnexion au corps, aux émotions et à différentes parties du moi morcelé par le trauma.

 

Par exemple :

- l'EMDR-IMO, l'hypnose hericksonienne pour une approche plus directive dans le psychisme (attention à garder des séances d'intégration), pas conseillé si vous avez subi du contrôle coercitif et de la manipulation,

- brainspotting, thérapie lymbique, table de Frazer et Somatic Experiencing  pour une approche plus intuitive et intégrative,

- danse/mouvement/chant/art/théâtre-thérapie, Life-Art Process pour une approche plus créative de reconnexion corporelle,

- osthéopathie tissulaire et crânio-sacrée, Rosen, Body-Mind Centering, fasciapulsologie et fasciathérapie pour une approche par le toucher relationnel et la perception de son corps.

 

Quelques rares psychanalystes freudo-lacaniens commencent à remettre en cause Freud, en se basant sur les travaux de Ferenzci et Racamier. Bravo et enfin ! Cela permet des faire des associations très pertinentes. Mais souvent ils et elles continuent de nier les aspects neurologiques,  psycho-corporels voire sociétaux des violences. Les psychanalystes jungiens vont avoir une approche plus globale et symbolique, mais le problème reste entier s'ils ne sont pas formés aux violences psycho-sexuelles.

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Le plus important : vous faire confiance ! 

En tant que personne traumatisée, vous êtes vulnérable : établir un lien de confiance où vous pouvez poser vos limites, dire franchement ce qui ne vous va pas, c'est essentiel. Beaucoup de praticiens prétendent soigner des traumas sans savoir de quoi ils/elles parlent, voire en niant la réalité des violences et les enjeux systémiques. C'est à la mode, ça remplit la clientèle... et on peut vite prendre l'ascendant sur un patient-e traumatisé qui délègue son pouvoir. Fiez-vous à votre instinct, à votre intuition, à votre ressenti.

Vous avez le droit à des soins financés par la société (qui ne vous a pas protégée) :

- Victimes d'inceste et de violences sexuelles dans l'enfance, vous avez le droit à une prise en charge à 100% des soins liés à ces violences. Cela se fait via un formulaire pour ALD (Affection de Longue Durée). Ca prend 5 minutes. Dans les faits, ça peut être plus compliqué de tout se faire rembourser, mais le principe existe et la Sécurité Sociale doit l'appliquer. 

Trouvez un médecin de confiance à qui en parler. Demandez-lui de remplir le cerfa «protocole d’examen spécial S 3501 », en saisissant le code spécifique T74.2. Si besoin précisez que c'est la loi : loi n°98-468 du 17 juin 1998 et de l'article L322-3-15 du Code de la Sécurité Sociale. En cas de refus... peut-être faut-il changer de médecin ?

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- Les soins en CMP  sont gratuits et vous êtes suivi-es par une équipe pluri-disciplinaire (psychiatre, psychologue...). Ils ne sont souvent pas spécialisés mais les questions des violences commencent à être mieux prises en charge. Ils sont accessibles y compris sur demande d'un-e adolescente. Ils sont sectorisés et il y a une longue attente en général.

- Vous pouvez à tout moment aller à un centre psychiatrique d'urgence - CAP - eux aussi gratuits : ce n'est pas un hôpital psychiatrique, mais une structure d'aide en urgence. Beaucoup de patient-es viennent suite à des violences sexuelles : n'hésitez pas à nommer les faits si vous le sentez, vous êtes légitime.Vous y rencontrerez d'abord un-e infirmière psychiatrique pour un premier entretien, puis un-e psychiatre, qui conviendra avec vous de ce qu'il y a de mieux à faire. Vous avez le droit d'être accompagné-e dans le CAP (mais les entretiens restent privés). Courage ! Ca va passer (et revenir, et repasser...).

Pour décomplexer sur ce sujet : la tendresse, le franc-parler et l'humour Mamari !

(Lien plus bas)

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Vous avez le droit de demander des adaptations :

- En cas d'inceste et de violences sexuelles graves et répétées, vous êtes sans doute dans une situation très invalidante qui peut relever du handicap. Vous pouvez demander une reconnaissance à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) permettant une adaptation au travail (RQTH), des allocations et des aides.

Faites remplir le certificat médical dédié par votre médecin traitant ou par votre psychiatre directement. Joignez un maximum d'attestations : de la psychiatre si il/elle ne remplit pas le certificat, de la psychologue, etc.

Vous avez le droit à un soutien humain :

- Trouver un groupe de parole :

En cas d'inceste (au sens large), AREVI propose des groupes de parole en ligne et en présentiel à Paris, Marseille et Rouen (ainsi que des ateliers et des actions de recherche sur Paris).

- Etre soutenu-e et conseillée-e par téléphone

- en cas de viols et agressions sexuelles dans l'enfance : 0805 802 804

- à l'âge adulte : 0800 05 95 95

CFCV, Collectif Féministe Contre le Viol

- Rencontrer des personnes pour vous soutenir directement si vous êtes une femme :

- Aller à la Maison des femmes de votre département.

Vous avez le droit à la sécurité matérielle :

- vous avez droit à une aide sociale pour le logement

- vous avez le droit

- vous avez droit à un soutien pour gérer votre budget et vos documents administratifs : demande de curatelle simple (sans prise de contrôle sur votre vie).

Vous avez le droit d'agir et de vous investir dans des actions selon ce qui fait sens pour vous  :

suivre et rejoindre des groupes militants

- les assos relayées par le site et des comptes sur les réseaux sociaux ;

- des assos féministes nationales (y compris pour des hommes ex-victimes de violences sexuelles)

- des groupe de colleuses, etc.

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Se faire du bien, rire et garder espoir

Pour décomplexer : un grand merci à Mamari !!!!

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Dans Trop drôle pour mourir, Mamari ose parler des tabous : inceste, HP, racisme.... Un vent de fraicheur et de bonne humeur qui tranche avec le positive-care bien pensant où la résilience règne et où la violence reste chuchotée - trop dure à entendre pour les soignant-es ?

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Plus dans Folie douce, podcast de Lauren Bastide.

Lectures

Audre Lorde, Sister outsider et autres essais.

Extrait retranscrit de "Transformer le silence en parole et en acte" à lire sur le site de jerpel.

Le PDF en anglais

Des podcasts pour mieux comprendre

Et peut-être une nuit, de Charlotte Pudlowski (Louie média).

La loi de l'inceste, de Victoire Tuaillon (Binge audio)

Qui sont les incesteurs ? de Victoire Tuaillon (Binge audio)

Qui sont les violeurs ? de Victoire Tuaillon (Binge audio)

Qui sont les conjoints violents ? de Victoire Tuaillon (Binge audio)

Et pour aller plus loin :

Parent protecteur-ice

En tant que parent protecteur-ice, la situation peut être extrèmement dure.

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Si l'agresseur est extérieur à la famille, il faut faire face à l'institution ou au voisinage : le train-train de votre monde peut s'être transformée en très peu de temps, mais vous avez protégé votre enfant ! Bravo. Et l'agresseur et ses complices, aussi puissants soient-ils, ne pourront a priori plus l'agresser.

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Si l'agresseur est dans votre famille, pire s'il est le parent de votre enfant, le combat s'annonce très dur et vous avez besoin de solides soutiens.  Chaque chose que vous ferez pour votre enfant, même si vous vous pensez impuissant-es par moment, cela comptera pour elle, pour lui, même si pour l'heure ça ne se voit pas.

La société joue un jeu pervers : les mères (massivement, mais aussi des pères) doivent protéger leur enfant... mais seraient coupables d'aliénation si elles (et ils) le protègent du parent que l'enfant désigne comme agresseur.

COMPRENDRE : le pseudo-syndrome d'aliénation parentale protège les agresseurs

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​Le pseudo-syndrome d'aliénation parental reste massivement utilisé dans les tribunaux : la préservation du lien avec le parent accusé d'inceste par l'enfant prévaut sur la protection de l'enfant. Et si la/le parent-e protecteur-ice ne se soumet pas, c'est souvent elle /lui qui se voit séparer de son enfant et l'abandonner au parent agresseur-e ou à l'ASE.

 

Ce syndrome est pourtant sans fondement scientifique, tout comme le "syndrome de Münchausen par procuration". Il a été inventé de toute pièce par... un promoteur de la pédocriminalité pour qui elle serait "utile à l'espèce" humaine.

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Les cas de manipulation parentale existent, mais ils sont très rares, et assez facilement détectables... par des expert-es réellement formé-es au psychotrauma et défenseur-es des enfants. On retombe sur la question de la formation des expert-es.

Des psychiatres qui briguent ces postes d'expertise juridique sont certes psychiatres, mais  sans aucune qualification sur le sujet de l'inceste. C'est le cas de M. Bensussan, expert et formateur, promoteur de ce pseudo-syndrome. Question inceste, le CV du Dr. Bensussan ne mentionne qu'une spécialisation en sexologie. Quant à sa page dédiée à l'expertise, elle postule une pseudo-objectivité entièrement suspicieuse de la parole des enfants victimes. Rien sur la réalité massive des violences, rien sur le repérage des violences. On est loin du souci de la défense des enfants, que l'agression soit de l'inceste ou la manipulation mentale... ou les deux. Et on est loin de l'objectivité.

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La manipulation des enfants, la dévalorisation de l'autre parent et la tentative d'un parent pour couper ses enfants de leur autre parent existent. Mais la mention d'inceste dans ces cas-là devrait amener à beaucoup de précaution et faire prévaloir la protection du risque le plus massif et le plus courant : celui des violences sexuelles. Les risques de véritables manipulation avec utilisation de l'inceste devraient pouvoir être pris en charge par une véritable expertise, celle de psychiatres formés au psychotroma et non idéologiquement orientés par la défense d'un des parents.

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Court reportage sur France-Culture

Etude sur les usages sociaux de l'aliénation parentale en France, par Pierre-Guillaume Prigent et Gwenaëlle Sueur

Recommandations de la CIIVISE

Controverse juridique et jurisprudence

Prise de position du Parlement Européen

Groupes de parent / mères protectrices

Mamans du ciel, à suivre sur instagram

Professionnels sous pression

Enseignant-es lâché-es par  l'inspection pour qui "ce n'est pas une priorité académique" et qui n'avait pas donné son aval... et que "maintenant les parents sont en colère" ou qu' "on accuse pas ainsi un collègue"...

Educs spés témoins de violences institutionnelles présentées comme seules solutions au mal-être des jeunes...

Médecins sanctionnés par l'Ordre des médecins pour instrusion dans la sphère priv&ée familiale et suspendus pendant des mois...

Ne restons pas isolé-es.

Ensemble trouvons des solutions pour contourner les obstacles et ne pas restés seuls face à un ordre social qui préfère le déni à la protection des enfants.

Tous les 1ers samedis du mois, de 13h à 14h30, nous vous proposons un café partage.

Rappelez les cadres institutionnels et ceux de la CIIVISE sur les pages pros.

Trouvez des ressources et proposez-en sur les pages pros.

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