Plateforme interprofessionnelle
pour protéger les enfants et ados des violences sexuelles
Aide directe ENFANTS et ADOS
Pour commencer
Pour les enfants : Le Loup (la vidéo du livre)
Bravo et merci à Mai Lan Chapiron.
Pour les ados : la Culture du viol
Bravo et merci au Collège Dora Maar - Bobigny (93)
+ Festival FestiPrev
Chèr-e toi,
On ne te connait pas, c'est vrai. Mais on est de tout cœur avec toi.
Tu n'es pas seul-e.
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Ce n'est pas de ta faute.
​
Tu as le droit d'être protégé-e.
​
Le loi interdit ce que tu as subi.
​​
TU AS LE DROIT A DE L'AIDE !
​
Et tu vas trouver de l'aide.
Des adultes et des associations sont là.
Certain-es sont des traitres. D'autres pas.
Certain-es aussi ont traversé ces épreuves.
Tu es là, tu lis ces lignes et tu respires.
Bravo et force à toi !
Même si tu ne te souviens pas bien...
​
Même si ça te donne l'impression de devenir folle ou fou...
​
Même si on te dit que c'est de ta faute...
​
Même si on te dit que ce n'est pas vrai ou pas grave...​
​
Même si ta famille ne te croit pas...
​
Même si ça se passe dans ta famille...
​
Même si c'est ton copain, ton père, ton frère, ta mère, etc.,
​
Même si tu l'aimes et que tu ne veux pas qu'il leur arrive du mal...
​
Même si tu as honte... même si tu as peur... même si tu es tellement en colère que tu voudrais tout brûler... même si tu es tellement triste que tu n'arrives plus à rien faire...
​
TU AS LE DROIT A DE L'AIDE
ET TU VAS LA TROUVER
Note les faits
Note les faits le plus précisément possible.
Garde-les cachés, hors de portée de ton agresseur : chez un-e ami-e, sur un cloud secret, etc. Certains agresseurs fouillent l'intimité de leur victimes et trouvent leur journal intime.
Assure-toi de pouvoir noter les nouveaux faits, y compris ceux qui sont apparemment moins graves. Et si tu penses que la personne agresse d'autres enfants/ados.
Tu peux rajouter des dessins, même "si tu ne sais pas dessiner".
Si ça peut t'aider, on t'a préparé un modèle avec les questions importantes.
Tu peux rajouter ce que tu veux : comment tu te sens, etc.

Date et lieu
Qui es-tu ?
Je m'appelle ...............................................
J'ai .....ans et je suis né-e le ........................
Où ça s'est passé ?
exemples :
Chez..........
adresse exacte si tu l'as
ou
Au centre ......., à l'école.......
+ dans telle pièce
​
Quand ça s'est passé ?​
exemples :
Le ............ à .....heures,
ou
Depuis mes .... ans
ou
A chaque fois que je vais chez ....
​
Qui t'a fait du mal ou te menace ?
Nom : ....................................
Age (même approximatif) : ..............
Qui il/elle est par rapport à toi : parent, ami de la famille, prof..) : ...........
Il/elle t'a fait quoi ?
​
-
Ce qu'il/elle a dit et fait avant :
- des prétextes : "on se fait un câlin", "mais on joue, allez!", "je dois te soigner..." "je vais t'aider à te laver", "je vais te montrer un truc de grands", tu sais c'est normal, tous les parents font ça...."
- de la pression [ex : il est passé de " allez, juste un "câlin à ...... sans me demander),
- de la séduction (ex : "tu es ma préférée tu sais, moi je te comprends"...)
- de la surprise (ex : il t'a piégé, menti, il est entré quand tu ne t'y attendait pas...)
- de la contrainte (ex: il te forçait à....., il t'a attaché-e)
- de la menace (ex: "si tu ne fais pas ce que je veux"....),
- C'est juste une liste de choses qui arrives.
+ est-ce que c'est habituel ?
​
-
Ce qu'il/elle n'a pas fait ou dit avant, mais aurait dû faire pour te respecter
(il est entré sans frapper dans ta chambre pile au moment où tu te changeais...)
-
Ce qu'il/elle a dit et fait pendant :
- où il/elle a mis ses mains, sa bouche, son sexe, un objet
- ce qu'il/elle t'a forcé à faire sur ton corps (comment et quelles parties),
- s'il y a eu pénétration : de quoi (sexe, doigt objet) dans quelle parie du corps ​(même si c'est lui/elle qui t'a poussé à le faire sur lui/elle)
+
​
-
S'il y avait des témoins ou des complices :
- combien ?
- leur âge (même approximatif)
- leurs noms (et même leur adresse) si tu le sais.
​
-
S'il y a des photos ou des vidéos.
- celle de l'agresseur si il en a faites
- si tu as pu faire après : par exemple, des traces de coups.
​
-
Ce que tu as fait, ce que tu as dit.
Si tu ne pouvais rien faire, comme paralysé-e : Dis-le.
Et si ça t'es arrivé, ce n'est pas parce que tu étais faible. C'est un processus normal de survie. C'est prouvé par les spécialistes depuis longtemps. Ce n'est pas de ta faute. Cela ne voulais pas dire que tu étais d'accord.
​
-
​Ce qui s'est passé après :
- ce qu'il/elle a dit. (Ex : "c'est notre secret" ou "si tu le dit, je ferai si ou ça" ou "si tu parles, personne ne te croira...." ou "tu n'es qu'une ... de toutes façons" ou "ça t'as plu, tu l'as bien mérité"
- ce qu'il/elle a fait
- il/elle t'a frappé ?
- il/elle t'a payé ? (même si tu as accepté l'argent, tu n'es pas complice et c'est même encore pire de sa part)
- ce que tu as dit et fait.
​
ET APRÈS TOUT CA ?
​
-
Comment tu te sens depuis ? Tu fais des cauchemars ? (Tu peux aussi dessiner).
-
Si tu en as parlé à d'autres personnes : comment ils/elles ont réagi...
-
Comment aimerais-tu être protégé-e ? Tu as peur de quoi ? Tu as besoin de quoi ?
-
Il y a d'autres enfants/ados/personnes en danger ?
​
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+ Trouve de l'aide
Ce n'est pas toujours facile de trouver à qui parler. Parfois, les adultes disent qu'ils nous aiment et qu'ils sont là pour nous protéger, mais ils et elles ne font rien. Mais quoi qu'il en soit, certain-es finiront par t'aider.


1/ Fais la liste des adultes qui pourraient te protéger.
Quand tu penses à eux, tu sens de la confiance ou pas ? Pas juste pour être gentils, mais pour te protéger.
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capture d'écran de "Tu dis, tu stoppes !"
--> Ca se passe dans ta famille ? Trouve des adultes hors de ta famille. Un ou une prof ? La bibliothécaire ? L'infirmière ou la psy scolaire ? Un-e animatrice ? ... Ou quand même quelqu'un dans ta famille capable de se faire rejeter par tout le groupe parce qu'il/elle te protège ?
​
--> Tes parents sont séparés ? Tu peux en parler à l'autre parent ? Ou à des personnes de sa famille ? Ou à des personnes hors de la famille : profs... ?
​
--> Ca se passe en dehors de ta famille ou sur internet/les réseaux ? Tu peux en parler à tes parents ? tes oncles et tantes ? tes cousin-es ? ton frère ou ta sœur ? Ou d'autres personnes hors de la famille ?
2/ Comment aller parler à un-e adulte ?
--> Tu peux trouver un-e ami-e ou un-e plus grand-e pour t'accompagner, raconte-lui et allez ensemble voir les adultes de la liste. Peut-être qu'elle/lui aussi a des idées ?
​
-->Tu peux en parler seul-e.
--> Tu peux donner tes notes
de ce qui s'est passé :
recopie-les et donne-les.
​
--> Beaucoup d'adultes ne sont pas capables
de t'aider. Continue jusqu'à ce qu'on t'aide
et contacte des associations.


3/Contacte des associations
qui aident les enfants et les ados
et pour les victimes de violences que tu subis.
​
Tu as trouvé de l'aide d'un adulte ? Appelle ou écris quand même. Tu vas avoir besoin d'eux. Tu n'as pas trouvé d'aide d'adultes ? Ces associations vont te soutenir : elles sont spécialisées pour aider les enfants ou les ados dans ton cas.
Liste juste en dessous.
Si tu as le temps, on te conseille directement d'appeler les associations.
En général, elles sont ouvertes du lundi au vendredi, de 10h à 18h.
Tu peux aussi leur écrire.
​
​Si besoin, la nuit et le weekend, essaie les numéros officiels.
Associations d'aide
Violences sexuelles + protection des enfants et des ados
0 805 802 804 : Violences sexuelles dans l'enfance
Du lundi au vendredi de 10h à 19h. C'est gratuit confidentiel et anonyme (on te demandera ton prénom, mais pas ton nom de famille). Tu as le droit à leur aide même passés 18 ans. Les écoutantes sont très gentilles et elles savent de quoi elles parlent.
​
01 56 56 62 62 : L'association l'Enfant bleu
Ce sont des spécialistes de la protection des enfants et des ados. Tu as le droit à leur aide même passés 18 ans. Il y a des psychologues et des juristes.
Par formulaire de contact (mail)
​
01 55 25 65 73 : L'association Enfance et partage
Une association spécialisée dans la protection des enfants et des ados, mais aussi des bébés. Tu as le droit à leur aide même passés 18 ans. Le numéro de téléphone indiqué est celui de la psychologue. Il y a aussi une aide juridique.
Par formulaire de contact (mail)
​
L'association Innocence en danger
Par formulaire de contact (mail) uniquement.
Ce sont aussi des spécialiste de la protection des enfants et des ados. Tu as le droit à leur aide même passé 18 ans.
​
Violences via les réseaux sociaux / internet
​
3018 : e-Enfance pour les problèmes sur internet / les réseaux
Numéro national, gratuit et confidentiel. 7 jours sur 7, de 9 heures à 23 heures.
C'est le numéro spécialisé sur les violences sur internet. Les personnes qui t'écouteront sont spécialisées et pourront par exemple t'aider peut à enlever des photos ou des vidéos sur internet et te soutenir.
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Autres associations
​
Homophobies et transphobie ?
Mariages forcés / menaces de "crimes d'honneur" ?
Mutilations génitales ?
Contraception / Etre enceinte sans le vouloir / IVG ?
Maladies sexuellement transmissibles ?
Addictions, drogues alcool...​ ?
Numéros d'aide 24/24 7/7
119 : allô enfance en danger
numéro national gratuit 24/24 et 7/7 - Attention, souvent ça ne marche pas bien.
accès visio LSF/ transcripteur/codeur : lundi-vendredi (8:30-19:00) & samedi (9:00-12:00).
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3919 : Stop violences conjugales et sexistes
Numéro national pour les adultes (et les ados), quand il y a violences dans les relations de couples : ton copain veut te forcer à des relations, te menace, te demande des nudes etc. Ou tu te fais harceler. Tu peux aussi te repérer grâce au violentomètre.
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3114 : SOS suicide
Tu penses au suicide ? Mieux vaut en parler même si "ce ne sont que des idées qui passent par la tête".​
Il y a urgence ?
Ton agresseur risque de recommencer, sur toi ou sur d'autres enfants ? Aucun-e adulte ne t'aide ?
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17 - police nationale, par téléphone
114 - par SMS
service-public.fr/cmi : par internet
ou directement au commissariat
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La police des mineurs n'est pas la police que tu croises dans la rue.
Tu as subi des violences sexuelles et tu n'as confiance en aucun adulte ?
Appelle au moins le CFCV (de 10 à 19h, du lundi au vendredi) : elles t'écouteront sans juger, tu laisses juste ton prénom ou un pseudo, tu ne seras forcé-e à rien.
0805 802 802​
Suis ta foi, reste fidèle à toi-même.
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Trouve les bons ami-es/allié-es.
Évite les "beaux parleurs" qui veulent juste profiter de toi : d'abord ils te donnent l'impression que tu as de la valeur, mais ils vont juste profiter de toi et te jeter.
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Courage à toi ! Ta lumière sera toujours là pour toi au cœur de la nuit !
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Et maintenant ?
Il faut aussi tenir - et vivre - sur le plus long terme. Tu peux :
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- Te ressourcer : Qu'est-ce qui te fait kiffer ? C'est quoi le truc/l'endroit où tu te sens exister ?
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- Mieux comprendre ce qui t'arrive avec des podcasts, des comptes instas ou youtube, des films ou des livres (BD, mangas, romans, essais).
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- Trouver à qui parler : groupes d'entraides, groupes de parole, groupes militants) / des thérapies qui te conviennent.
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- Trouver des vrai-es alliée-es. Souvent, révéler ces violences là, ça fait le tri dans la famille, mais aussi parmi les ami-es.
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- Rester en contact avec les assos qui t'ont aidé-e. Si les galères continuent, contacte-les tout de suite.
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- Porter plainte toi-même, notamment si tu estimes que les adultes ne te protègent pas assez.