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Prévention pour enfants et ados :
se lancer !

Le respect comme ligne directrice

Mettre en place ces séances peut être intimidant car cela vient nous questionner sur notre propre rapport à ses questions. Et puis ça peut être bien stressant, vu les enjeux, surtout si on parle prévention des violences.

Comment parler à hauteur d'enfant et d'ados ? Comment aussi ne pas tout mélanger : vie affective, vie relationnelle et vie sexuelle - ce mot ne signifiant pas du tout la même chose selon l'âge, et aussi selon les personnes ?

Comment faire aussi avec le monde adulte où les jeunes grandissent  ?

 

Comme ligne directrice, on vous propose simplement mais radicalement le respect : le respect de soi, comme celui de chaque enfant et ado. Un respect qui oblige l'écoute. Un respect qui oblige de ne pas se défiler devant l'aide quand elle est nécessaire. Le respect qui demande l'humilité que nos élèves savent souvent mieux que nous ce qu'est leur vie. Le respect de ne pas imposer un point de vue normé par nos privilèges. Le respect qui impose de protéger tous nos élèves quelque soit nos opinions (rappelons que l'homophobie et la transphobie sont des délits, comme le racisme, et pas des opinions).   Le respect dans la continuité de l'attention due au quotidien à chaque élève.

Pour se lancer

Nos conseils :

- parler et écouter à hauteur d'enfant : respectez leur besoins, leur âge, leur développement et leurs singularités.

- préparer des séances claires, courtes, progressives et avec des temps de respiration et d'intégration, et même de la joie ! 

- se fier à son ressenti ... et l'interroger : respecter votre manière de faire c'est vous donner la marge d'être à l'écoute des enfants, de savoir si vous allez trop loin, si un silence doit être respecté pour permettre à un enfant de poser une question vitale pour elle/lui/iel, ou de rebondir sur une affirmation lancée à la va-vite comme si de rien n'était. Et restez curieux-se de tout ce que ces questions réveillent en vous : c'est une manière de faire la part des choses et de ne pas imposer votre intimité, votre vécu familial ou des rigidités idéologues à des enfants.

- savoir d'où on parle (je me sens concerné-e ? J'ai des a priori ? Ca me gêne ?...) et parler sans généraliser votre cas (si je suis cis-hétéro, cela ne veut pas dire que toutes les filles vont être amoureuses de garçons ; si l'ai eu une famille heureuse, ce n'est pas pour cela que c'est un refuge pour tous les enfants et qu'ils et elles vont pouvoir se confier à leurs parents ...).

- tenter de définir quelques mots-clés : fille, garçon, sexe, sexualité, genre, violences, violences sexuelles, intimité, respect... pour commencer à percevoir nos "angles morts"

- travailler en équipe, au moins pour préparer et débriefer (si possible en présence d'un-e psy scolaire si elle est formée à la prévention des violences sexuelles et/ou d'un-e responsable d'asso). Si personne ne se bouge dans votre école, ça ne doit pas vous empêcher de faire ces séances, et si vous voulez du soutien, tournez-vous vers un syndicat qui se bouge sur la question.

- aborder les séances par l'écoute des élèves et de leurs questionnements au quotidien et les lier à leur réalité, en les ancrant dans le vécu :  cercles de parole et conseils d'élèves sur la répartition de l'espace dans la cour, moments de danse/d'expression corporelle où l'on peut rentrer en relation avec soi et les autre par delà des préjugés, etc.

- intervenir à deux ou trois, autant que possible. Ca permet d'avoir du recul et de mieux percevoir les élèves.

- prévoir la révélation de violences : les dispositifs d'aide pour les enfants sont-ils prêts ?

Des podcasts pour se jeter à l'eau

ECOLE PRIMAIRE

Dans "C'est quoi l'amour maîtresse ?" (Binge Audio), Lolita Rivé, professeure des écoles en CE1, nous ouvre sa classe lors des séances qu'elle a menées : un exemple  concret et courageux alors que seulement 15 % des séances sont effectuées.

Nous pouvons,  et nous devons mettre en oeuvre 3 séances par an, dont une minimale dédiée explicitement aux violences. Mais chaque enseignant-e est différent-e : comme le disait Jean Jaurès, "on enseigne ce que l'on est" : encore plus sur ces questions de respect fondamental de chacun-e. Ce podcast n'est pas présenté comme un modèle, mais une manière de faire pour aider à trouver la sienne propre, la plus ajustée à sa classe.

COLLEGE-LYCEE

 

Didier Valentin, aka Dr Kpote, intervient de la 4ème à la 1ère dans les collèges et lycées d'Ile de France depuis plus de 20 ans. Il a écrit un livre aux questions affutées à l'aune de son expérience, à la fois les pieds sur terre  et le cœur ouvert... et plein d'humour. Il est ici au micro de Victoire Tuaillon pour (encore !) un épisode de Les Couilles sur la tables.

Les enjeux ici abordés sont surtout ceux de la construction des stéréotypes et des violences de genre. Et la question : comment dialoguer et ouvrir les esprits alors que le porno et les codes masculinistes ont envahissent les téléphones de beaucoup de garçons - et de filles - qu'il s'agisse de sites et de réseaux sociaux ?

C'est à la fois drôle et terrifiant, et surtout plein de réalisme et de fois dans la jeunesse.

Encore une fois, ce n'est pas un modèle, chacun intervenant ou ou enseignant à partir de qui elle/il est.

Un programme de prévention qui va à l'essentiel

"Mon corps, c'est mon corps"

"Ton corps peut jouer à tout ce qu'il lui plaît

Mais il te dit tout c'qui lui déplaît !"

 

"Mon corps c'est mon corps, ce n'est pas le tien

Tu as ton corps, alors laisse-moi le mien !"

"Quand on me touche, je sais c'que ça m'fait,

Je sais c'que j'ressens, et c'que j'ressens est vrai."

"Parfois c'est dur de savoir dire non

Mais quand ça me fais non, je sais que j'ai raison"

Programme canadien de prévention des violences sexuelles, "Mon corps c'est mon corps" est encore d'actualité, tant il est clair et bien pensé. Le CFCV par exemple l'utilise sur 3 séances, espacées d'environ une semaine chacune, et  à chaque fois accompagnées d'une discussion.

La vidéo est à la fois joyeuse et pédagogique. Elle est très progressive dans son approche et permet aux enfants de construire des repères sur des bases solides.

Il y a quelques distance de vocabulaire parfois ("étranger" pour "inconnu", "épais" pour "bête", "abus sexuel" pour "agression sexuelle"...), mais il suffit de prévenir.

On peut imaginer l'utiliser telle quelle ou en rejouant les scènes (3 adultes et un peu d'entrainement sont nécessaires !).

 

Il ne s'agit pas bien sûr d'éduquer des enfants au consentement dans le cadre de relations sexuelles (il faut le rappeler en ces temps de manipulation médiatique). 

 

Le message de base est que les enfants peuvent se faire confiance, poser les limites et trouver de l'aide, et de manière réaliste.

Des webinaires pour mieux se préparer

Construire une séance d'éducation à la sexualité : choisir les bons outils.

Par le Crips IDF

Construire une séance d'éducation à la sexualité : travailler sa posture, construire le déroulé.

Par le Crips IDF

Sexualité et Handicap : comment aborder le sujet avec des jeunes concernés ? 

Par le Crips IDF

Des podcasts pour y réfléchir

 Les Couilles sur la table, de Victoire Tuaillon (Binge Audio)

L'IMPOSSIBLE ÉDUCATION SEXUELLE

Les jeunes n'attendent pas l'hypothétique séance d'EVARS de l'année pour découvrir ce que peut être la sexualité adulte. Et malheureusement, ça passe massivement par une addiction à du porno violent, surtout chez les garçons, et ce dès leur premiers téléphones. Des comptes sur les réseaux sociaux, accessibles aux jeunes et bien plus respectueux et pédagogiques, se donnent pour mission de réfléchir à ce que c'est une éducation sexuelle.  Visite guidée.

QUI SONT LES VIOLEURS ?

Cet épisode permet de poser clairement la question du lien entre viol et culture masculine. Et de s'interroger sur ce que c'est un viol : est-ce forcément un inconnu dans une rue sombre ? Cela ne peut-il pas non plus être avec mon copain ?

LES VRAIS HOMMES NE VIOLENT PAS

Pour aller plus loin sur les stéréotypes de la culture du viol à la française.

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