Plateforme interprofessionnelle
pour protéger les enfants et ados des violences sexuelles

LA CIIVISE
Qu'est-ce que la CIIVISE ?
LA CIIVISE est la Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants. Elle a été crée en décembre 2020, dans la foulée des révélations de #metooinceste et des révélations d'Adèle Haenel, Vanessa Springora et de Camille Kouchner.
Elle est indépendante et a été mandatée par le Président de la République.
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Promesse, mission et objectifs
Sa mission est d'«accompagner un changement de société, pour permettre à la France de s'engager de manière déterminée pour une protection des mineurs, par l'instauration d’une culture de la prévention et de la protection».
Trois objectifs sont retenus dans sa lettre de mission :
- "Recueillir les témoignages des personnes ayant été victimes de violences sexuelles
pendant leur enfance en créant un espace inédit d’expression ;
- Faire des préconisations de politiques publiques pour améliorer la réponse
des différentes institutions ;
- Offrir aux victimes un espace de reconnaissance et de solidarité".
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Il s'agit de répondre à la promesse du chef de l'Etat, garant de l'unité de la Nation et des institutions, faite à toutes les victimes d'inceste et de violences sexuelles dans l'enfance :
"On vous croit et vous ne serez plus jamais seul-es."
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Les méthodes de travail
"Les analyses, prises de position et préconisations de la CIIVISE ont été nourries
par le témoignage des victimes et par l’expertise de ses membres et de celle des
professionnels et institutions auditionnés. Elle a aussi bénéficié de l’enquête
socio-démographique en population réalisée par la CIASE et l’INSERM, sans
avoir à réaliser à nouveau une telle recherche."
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L'expertise est donc double : celle nourrie de l'expérience des victimes et celle de professionnel-les et chercheur-euses impliqué-es de logue date.

Le recueil des témoignages
La CIVIISE commence ses travaux en mars 2021 sous la co-présidence du juge Edouard Durand et de Nathalie Mathieu.
Afin de mieux connaître l'ampleur et la nature des violences, elle recueille des milliers de témoignages par internet, par téléphone - grâce à l'appui du CFCV - et lors de ses réunions publiques partout en France.​
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« J’ai attendu ce moment toute ma vie. »
Les témoignages permettent enfin que les vécus anonymes soient entendus et plus isolés, réduits à des statistiques que quasiment personne ne lit, à des faits divers ou à un scandale entachant la réputation d'une personnalité publique de temps à autre. C'est un chœur immense de vécus singuliers qui lancent un message commun. Comme le rapport final le rappelle :
« je témoigne pour moi et pour que les enfants ne vivent pas ce que j’ai vécu ».
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Objectifs atteints !... Mission accomplie ?
La Ciivise rend son rapport final en novembre 2023.
Les violences sexuelles faites aux enfants et aux ados sont désormais reconnues comme massives, analysées dans leurs fonctionnements et en même temps des faits singuliers et bien réels.
Un premier espace de solidarité et de reconnaissance a pu être initié, mais il est toujours nécessaire, d'autant que les adultes victimes peuvent ouvrir la voie à une prévention et une protection des enfants digne de ce nom.
Les bonnes pratiques - ainsi que certains dysfonctionnements et insuffisances du monde adulte et du monde professionnel - apparaissent au grand jour : les recommandations ouvrent un chantier énorme.
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Si on se donne comme mission d' "accompagner un changement de société, pour permettre à la France de s'engager de manière déterminée pour une protection des mineurs, par l'instauration d’une culture de la prévention et de la protection", ce n'est donc que le premier pas.
Les recommandations
La CIVIISE a émis 82 recommandations, organisées en 4 axes :
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Le repérage des enfants victimes,
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Le traitement judiciaire,
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La réparation incluant le soin,
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La prévention des violences sexuelles.
Tous les secteurs professionnels de l'enfance sont concerné-es, et des domaines connexes, comme ceux de la culture, des médias et d'internet. Et plus largement c'est l'affaire de tout-e citoyen-ne, car le monde adulte est celui dans lequel les enfants et les ados grandissent.. Ce n'est pas que l'affaire des institutions.
La CIIVISE continue sa mission
après avoir rempli ses premiers objectifs
En rendant son rapport, la CIVIISE a rempli son double objectif :
- connaitre et faire connaître l'ampleur des violences
- formuler des recommandations.
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Pour la première fois, un organisme national a pris le temps d'écouter et de prendre au sérieux la parole des victimes et des proches protecteur-ices. En recuillant des milliers de témoignages qui sinon seraient restés inaudibles socialement, elle a libéré la parole collective, créant un immense espoir dans tout le pays : celui que la culture de la protection et de la prévention pourraient enfin voir le jour.
Pouvait-elle s'arrêter alors que c'est là sa mission ? Alors que les violences continuent, pouvait-on accepter de laisser l'omertà et l'indifférence reprendre le dessus ?
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Sous la pression des victimes qui refusèrent de la voir disparaître, le gouvernement accepte de maintenir une commission, la CIIVISE continue donc.
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Vous pourrez retrouver les travaux de la Commission actuelle ici :
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Problème : les membres fondateurs sont remerciés et changés par d'autres qui n'ont pas la même légitimité due à l'engagement des premiers, certains se révèlent même problématiques : des démissions s'ensuivent, entrainant l'enchainement plusieurs commissions en quelques mois (CIIVISE 2, 3, 4...).
Autre problème, le travail précédemment effectué semble ne pas être pris au sérieux par les institutions politiques. Le gouvernement et l'assemblée avaient certes déjà pris en compte certains points essentiels pour lutter contre la pédo-crimnalité (avec la qualification automatique de viol pour toute pénétration sur enfant, annulant l'argumentaire d'un possible consentement, par exemple). Cette fois pourtant, les recommandations ne semblent reprises que de manières formelles.
C'est pourquoi, tant que les travaux de la CIIVISE historique ne sont pas pris en compte, nous tenons à ne pas sauter d'étapes, d'autant que le travail à fournir est déjà colossal. La vie des enfants est en jeu. De plus nous sommes dans l'incompréhension d'un tel positionnement institutionnel et nous positionnons quant à nous loin des vicissitudes politiciennes. Sans dénigrer les nouvelles commissions et tout en relayant leurs travaux, nous attendons d'elles qu'elles reprennent avec détermination les travaux initiés et qu'elles retrouvent en leur sein et à leur tête les acteurs qui ont mené cet immense travail, gage de sérieux et d'engagement.
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En tant que collectif interprofessionnel, nous donc référons à la CIIVISE historique comme cadre de référence donné pour « accompagner un changement de société, pour permettre à la France de s'engager de manière déterminée pour une protection des mineurs, par l'instauration d’une culture de la prévention et de la protection ». En nous donnant pour objectif de mettre en place autant que possible les recommandations de la CIIVISE de 2023, tout en agissant de manière cohérente au niveau des autres violences subies par les enfants, et conformément aux Droits de l'enfant.
La CIIVISE, c'est vous !
La CIIVISE, c'est nous !